La route reliant Es-Semara (Maroc) a Bir Moghrein (Mauritanie) affiche un taux d’avancement de 95%. À quelques mois de son inauguration, ce projet avec un budget de 49,72 millions de dirhams a pour but de renforcer les échanges transfrontaliers et le développement socio-économique régional.

La réalisation de la route RN17/RN17B d’une longueur de 93 km qui relie Es-Semara (sud Maroc) à la frontière mauritanienne via Amgala et Tifariti, avance à grands pas. Le taux d’avancement des travaux est à 95%. Ce projet financé à hauteur de 49,72 millions de dirhams (MDH) comprend quatre tronçons dont les trois sont déjà construits entre 2017 et 2023. Le dernier tronçon avec une longueur de 53 km est en cours de finalisation avec un taux d’avancement de 88%. Ces investissements s’inscrivent dans une dynamique de désenclavement et de connectivité régionale pour faciliter les échanges entre les deux pays.

Selon Samih Zemmari, directeur provincial de l’Équipement, cet axe a pour mission de réduire le temps de trajet, d’améliorer la sécurité routière et de préparer l’ouverture d’un second poste frontalier. Quant aux élus locaux, notamment la présidente de la commune d’Amgala, cette ligne présente beaucoup d’avantages socio-économiques comme la création d’emplois, la consolidation de la stabilité des populations et la stimulation des activités commerciales. Ce projet s’inscrit également dans l’initiative atlantique portée par le roi Mohammed Vl dont le but est d’offrir aux pays du Sahel un accès à l’océan Atlantique.

Des infrastructures annexes sont envisagées pour optimiser la liaison. Une gare routière de 3600 m², à hauteur de 900 000 DH, va améliorer l’accueil des voyageurs et la gestion des flux. Parallèlement, une nouvelle ligne de taxis de première catégorie reliera Es-Semara à Amgala via Lagaida pour renforcer la connectivité interne.

Au-delà de son impact au niveau local, cet axe routier est la matérialisation d’une vision géostratégique. La consolidation des liens entre le Maroc et la Mauritanie va participer à l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest en répondant aux enjeux de stabilité régionale. Sa finalisation marque une étape clé dans ce processus.