Le roi Mohammed VI a inauguré à Rabat le chantier d’extension de la ligne à grande vitesse vers Marrakech, un projet de plus de 5 milliards d’euros devant être opérationnel pour la Coupe du monde 2030.

Jeudi 24 avril 2025, à Rabat, le roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi des travaux visant à prolonger la ligne à grande vitesse marocaine jusqu’à Marrakech. Cette nouvelle liaison s’inscrit dans la préparation du Mondial 2030, co-organisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, et doit permettre de dynamiser les déplacements entre le nord-ouest et le centre du pays.

Le coût de cette tranche est estimé à plus de 5 milliards d’euros, hors acquisition du matériel roulant. En février, Alstom a remporté un marché de 781 millions d’euros pour fournir 18 rames à grande vitesse destinées à parcourir les 430 kilomètres séparant Kénitra et Marrakech en 2 heures 40, soit un gain de plus de 2 heures par rapport à l’offre actuelle. À titre de comparaison, le premier tronçon Tanger–Casablanca, long de 350 kilomètres, est en service depuis 2018.

L’extension de la LGV avait été évoquée dès la visite d’Emmanuel Macron à Rabat fin octobre 2024, marquant un renforcement de la coopération franco-marocaine. Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur français, a souligné à l’AFP l’importance de ce chantier « structurant », symbole du transfert d’expertise entre la France et le Maroc dans le cadre du forum d’affaires pour le Mondial 2030.

Ce chantier s’intègre dans un vaste programme de l’Office national des chemins de fer (ONCF) doté de plus de 9 milliards d’euros : achat de 168 trains pour 2,75 milliards, développement de trois réseaux métropolitains à Casablanca, Rabat et Marrakech pour environ 1,3 milliard.

Dans ce cadre, l’Espagnole CAF fournira 30 trains intercity (avec option pour dix de plus) et la sud-coréenne Hyundai Rotem a décroché un contrat pour 110 trains de banlieue. Ces investissements complètent le renforcement des infrastructures hôtelières, routières, télécoms et aéroportuaires en vue du Mondial 2030.