Une prolongation de 2 ans de l’accord de coopération avec les États membres de la CEDEAO a été annoncée par l’UE pour lutter contre la piraterie maritime. Déjà, dans le cadre de ce mandat, elle prend de nouveaux engagements.
L’Union européenne financera l’acquisition d’équipements essentiels de sécurité maritime au profit des 12 États côtiers de l’organisation a indiqué la commission de la Cedeao dans un communiqué en date du 5 avril.
L’UE s’est notamment engagée à débloquer 5,4 millions $ pour l’acquisition de 30 bateaux à coque rigide (RHIB) qui seront distribués aux États ciblés.
Abdourahmane Dieng, chef de la Division de la sécurité régionale de la Cedeao a déclaré que « l’insécurité maritime est depuis longtemps l’une des menaces les plus persistantes et les plus insolubles pour les communautés maritimes et la prospérité économique en Afrique de l’Ouest ».
Les États côtiers de l’organisation ont en effet leurs espaces continentaux qui ceinturent le golfe de Guinée, considéré actuellement par Bureau maritime international (IBM) comme l’endroit le plus risqué au monde pour la navigation maritime.
Dans son rapport 2020, l’organisme onusien spécialisé dans la lutte contre la criminalité maritime avait révélé que 95% des actes de piraterie et d’enlèvement de marins signalés à travers le monde se sont opérés dans cette région.
Le Nigeria, principal mis en cause dans le rapport pour avoir souvent servi de base arrière pour les groupes armés opérant dans le secteur, s’est depuis lors engagé dans une lutte sans merci contre eux. Cela a permis d’obtenir une certaine tranquillité dans ses eaux ainsi que dans celles du golfe en 2021.
Ces investissements de l’UE, devenue l’un des partenaires de la Cedeao dans la lutte contre la piraterie maritime depuis près d’une décennie, permettront de consolider la sécurité des eaux au large du golfe. De ce fait les compagnies maritimes pourront retrouver la confiance et procéder à la relance de leur commerce.
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