Du 5 au 7 février 2025, Abidjan a réuni encreurs publics, privés et experts du secteur logistique pour identifier les obstacles logistiques et discuter de la congestion portuaire. Le but est de faire de la Côte d’Ivoire un hub logistique régional.
La Côte d’Ivoire, portée par ses récentes découvertes de gisements (Baleiné, Calao) et son ambition de devenir un acteur majeur des hydrocarbures de l’ouest, fait face à de sérieux défis logistiques. Ces derniers jours, 70 entreprises et 200 participants se sont réunis à Abidjan pour analyser les obstacles systémiques : infrastructures saturées, processus administratifs lourds et congestion portuaire. Le gouvernement, à travers le ministère des Mines, a annoncé la création d’un comité de pilotage pour l’élaboration d’un plan directeur sectoriel.
En amont, les gazoducs et les bases logistiques équivalant à des capacités inférieures atteignent leurs limites. Ce qui menace la sécurité et l’efficacité. En aval, la dépendance au transport routier aggrave les congestions, illustrées par le poste de pesage d’Abidjan où certains camions citernes perdent quotidiennement une heure malgré l’impossibilité de surcharge. À cela s’ajoutent des retards douaniers pour les équipements et des dépôts de stockage saturés.
Pour apporter une réponse, les acteurs comptent sur une modernisation accélérée : automatisation des processus, suivi en temps réel via loT et utilisation du Big data pour optimiser les flux. Le comité de pilotage gouvernemental devra également repenser la planification à travers le développement de corridors multimodaux (rail, routes) et d’un hub logistique régional pour désengorger Abidjan.
La pollution de la langue d’Abidjan qui affecte déjà le transport maritime exige des normes environnementales strictes et une responsabilité des acteurs. Dans le long terme, l’objectif est de porter le pays au rang de leader régional. Cela va passer par l’intégration d’une industrie de transformation locale et des technologies vertes. Guy Hervé Zakpa appelle à une mobilisation collective : « Il faut mettre de côté les intérêts individuels pour bâtir une industrie performante et durable, capable de saisir cette opportunité historique pour l’économie ivoirienne ».
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