Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger, les ports joueront au cours des années à venir un important rôle dans le développement des énergies vertes, en devenant des plaques tournantes de leur commerce.
Dans le contexte de la transition énergétique, plusieurs pays africains explorent les possibilités de produire de l’hydrogène vert, une énergie propre susceptible de remplacer l’énergie fossile dans plusieurs domaines, notamment le transport maritime et les industries lourdes.
Ces pays africains possèdent pratiquement tout ce qu’il faut pour s’imposer sur ce marché naissant. Des ressources renouvelables tels que le solaire et l’éolien, de grandes quantités d’eau et des terres désertes prêtes à accueillir les installations nécessaires, dont les parcs solaires.
Mais pour s’intégrer pleinement dans la chaîne de valeur de l’hydrogène vert, il faut aussi des infrastructures de stockage et de transport. Dans sa Revue du Transport Maritime 2024, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD) mentionne que les ports maritimes pourraient être impliqués dans diverses étapes de cette chaîne de valeur.
Lorsqu’ils sont conçus comme des zones industrielles par exemple, ils peuvent servir à produire de l’énergie renouvelable et à stocker de l’hydrogène à faible teneur en carbone, destiné à l’exportation.
Alors que la majeure partie de l’hydrogène est déjà convoyé sur des navires, les pays africains doivent investir en priorité dans des terminaux d’import/export selon le rapport, avec des facilités comme des stations de ravitaillement et des pipelines.
Des pays comme le Maroc et l’Egypte disposent déjà d’infrastructures portuaires assez développées, en plus de des ressources naturelles requises.
D’autres comme la Mauritanie, dont le port de Nouakchott est classé 355e sur 405 par Le Container Port Performance Index 2023 de la Banque Mondiale, doit faire des efforts dans ce domaine si elle veut tirer un maximum de bénéfices de l’industrie de l’hydrogène vert, et surtout attirer les investisseurs face à la concurrence marocaine et celle d’autres pays d’Afrique du Nord.
Abdoullah Diop
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