Avec la mise en service d’un nouveau remorqueur de sauvetage, l’Égypte poursuit la modernisation du canal de Suez. Ce renforcement s’inscrit dans un vaste plan d’investissement lancé après l’échouement de l’Ever Given en 2021.
Plusieurs années après la paralysie du canal de Suez causée par le porte-conteneurs Ever Given, l’Égypte continue d’investir pour éviter la répétition de tels incidents. Le dernier-né de sa flotte, le remorqueur Ismailia 1, a été conçu par le chantier naval d’Alexandrie (ASY). Long de 71 mètres, il peut tirer jusqu’à 190 tonnes. Il intervient dans le cadre d’un plan de sécurisation des infrastructures.
Ce programme comprend notamment l’élargissement de certaines sections du canal et le renforcement des équipements techniques. L’Autorité du canal de Suez prévoit aussi la livraison prochaine d’un second remorqueur, et s’appuie sur une flotte d’une trentaine d’unités acquises ces dernières années. Ces efforts s’inscrivent dans un contexte d’amélioration attendue du trafic maritime via la mer Rouge.
Mais l’enjeu dépasse la simple question opérationnelle. Le gouvernement égyptien cherche également à développer ses capacités industrielles. La construction locale du nouveau navire illustre une volonté de produire davantage dans le pays, en s’appuyant sur les chantiers publics, des institutions nationales et des partenaires privés.
L’objectif est aussi de faire émerger l’Égypte comme un pôle régional dans la construction de navires et d’équipements maritimes. Une stratégie qui combine souveraineté technologique, relance industrielle et sécurisation d’une voie maritime vitale pour le commerce mondial.
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