Le gouvernement égyptien a annoncé un investissement de 660 millions de dollars pour construire un terminal dédié au vrac liquide au port de Dekheila, situé près d’Alexandrie. Ce projet, mené en partenariat avec le groupe émirati AD Ports Group, vise à renforcer les capacités portuaires du pays et à dynamiser ses échanges commerciaux, dans un contexte de tensions économiques persistantes.
L’Égypte officialise le développement d’un terminal spécialisé dans le vrac liquide (hydrocarbures, produits chimiques, etc.) au port de Dekheila, l’un des hubs maritimes majeurs de la Méditerranée.
D’un coût de 660 millions de dollars, cette infrastructure doit augmenter la capacité de traitement du port de 15 millions de tonnes par an. Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale visant à moderniser les infrastructures logistiques pour attirer des investissements étrangers et soutenir les exportations.
Le contrat, signé le 6 mars 2024 avec AD Ports Group, prévoit une collaboration technique et financière sur 20 ans. La construction du terminal s’étalera sur trois ans, avec une première phase opérationnelle dès 2026.
Le groupe émirati, déjà impliqué dans d’autres projets portuaires égyptiens, apportera son expertise en gestion logistique. Ce partenariat renforce les liens économiques entre l’Égypte et les Émirats arabes unis, l’un des principaux bailleurs de fonds du Caire.
Cet investissement intervient dans un contexte où l’Égypte, frappée par une crise de devises et une inflation record (35 % en 2023), cherche à relancer son attractivité. Le pays mise sur ses ports pour sécuriser ses revenus en devises, notamment via le transit de marchandises vers l’Europe et l’Asie.
Toutefois, les retards chroniques dans les grands projets d’infrastructures et la bureaucratie persistent comme des obstacles pour les investisseurs.
Selon les autorités égyptiennes, le terminal générera 1 000 emplois directs et indirects et permettra de réduire les coûts logistiques pour les entreprises locales. Il doit aussi positionner Dekheila comme un point clé sur la route maritime entre l’Asie et l’Europe, concurrençant des ports comme Piraeus (Grèce) ou Tanger Med (Maroc).
Ce projet s’ajoute à d’autres initiatives, comme l’extension du canal de Suez, pour consolider l’Égypte comme plaque tournante du commerce mondial.
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