Jean-Marc Roué, président de Brittany ferries et membre du conseil d’administration du Cluster maritime français alerte sur les dangers d’une remise en cause de la taxe au tonnage pour les armateurs français et les conséquences sur l’emploi.

Nombreux sont les armateurs et personnalités du monde maritime qui ont pris la parole ces derniers jours pour alerter sur la remise en question de la taxe au tonnage par certains partis politiques, en vue des élections législatives anticipées.

Après une tribune publiée dans le Journal du Dimanche , le 23 juin, signée par plus de 50 entreprises et organisations professionnelles françaises dont Brittany ferries, Jean-Marc Roué, président de la compagnie maritime basée à Roscoff continue d’alerter des dangers d’une remise en cause de cette fiscalité pour la filière.

« Revenir sur cette fiscalité aurait des conséquences catastrophiques et détruirait l’emploi » Jean-Marc Roué, président de Brittany ferries

« Revenir sur cette fiscalité aurait des conséquences catastrophiques et détruirait l’emploi » , a-t-il martelé sur France bleu . S’il ne veut pas appeler les citoyens à voter pour un parti plus qu’un autre, il demande aux candidats aux législatives d’être « sérieux » et de ne pas remettre en question cette dérogation qui permet de « financer des investissements extrêmement lourds ».

Le Rassemblement national et le Nouveau front populaire se sont clairement affichés contre la taxe au tonnage. Marine Le Pen souhaite financer une baisse de la TVA sur l’énergie avec ce qu’elle appelle « la niche fiscale des armateurs. »

Dans cette hypothèse, le président de Brittany ferries, premier employeur de marins français, a déclaré qu’il serait obligé de « prendre des mesures de saine gestion […] d’abandonner le pavillon français et d’abandonner l’emploi de marins français, ce qui serait pour moi et mes actionnaires un crève-cœur, et en même temps, un sinistre au niveau de la Bretagne et de la Normandie » .

Le marin Guillaume JORIS