La RD Congo multiplie les actions et saisit les opportunités pour atténuer son accès limité à la mer, en ce qui concerne le commerce international. Marché incontournable de l’Afrique centrale, le pays favorise les initiatives transfrontalières.

La République démocratique du Congo et le Burundi ont implémenté fin octobre un régime commercial transfrontalier simplifié touchant 66 produits qui sont depuis lors exonérés de taxes douanières. Cette initiative recommandée par le 23e sommet du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe) vise à favoriser les échanges commerciaux entre pays souscripteurs.

Les exportations congolaises vers le Burundi sont notamment constituées de lait en poudre et de produits vestimentaires.
Quant aux exportations burundaises vers la RDC, ce sont en général des produits alimentaires selon l’Institut national des statistiques du Burundi. Seuls les produits originaires des 2 pays sont concernés par le RECOS, a précisé Marie-Chantal Nijimbere, la ministre burundaise du Commerce.

La mesure profitera aux commerçants bilatéraux, dont les activités étaient jusque-là bridées par une restriction des flux entre les 2 pays. Cette restriction a été officiellement levée par Julien Paluku Kahongya, le ministre congolais du Commerce extérieur, présent au poste frontalier de Gatumba pour constater le lancement du RECOS.

Il leur a été conseillé de former des associations pour intensifier la production des 66 produits de la liste, qui pourrait être rallongée à l’avenir.

« Le RECOS constitue une initiative régionale de très grande importance pour améliorer les relations commerciales avec la RDC, et qui assurera aussi l’intégration économique régionale » a commenté le gouverneur de Bujumbura.

La République démocratique du Congo est parallèlement active dans la concrétisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), dont elle va organiser à Kinshasa la 16 réunion du Conseil ministériel.