Les États-Unis s’intéressent au projet de gazoduc africain-atlantique reliant le Nigéria au Maroc, long de 6.800 km et estimé à 25 milliards de dollars.
Le projet de gazoduc reliant le Nigéria au Maroc, désormais baptisé « gazoduc africain-atlantique », suscite l’intérêt des États-Unis. Le ministre nigérian des Finances, Wale Edun, a annoncé, en marge des réunions de printemps 2025 du FMI et de la Banque mondiale, la tenue d’échanges avec le département d’État américain. « L’intérêt des États-Unis porte particulièrement sur le secteur gazier et le projet Nigéria-Maroc », a précisé Wale Edun.
Contrairement au projet transsaharien Nigéria-Niger-Algérie, ralenti par les tensions au Sahel, le gazoduc africain-atlantique franchit des étapes décisives. Lancé en décembre 2016 par le roi Mohammed VI et Muhammadu Buhari, il devrait voir ses premiers tronçons opérationnels dès 2029. Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, a confirmé des discussions avancées avec des opérateurs internationaux et des institutions financières pour sécuriser le financement.
Le projet progresse également sur le terrain. Selon Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique, la première phase (Sénégal-Mauritanie-Maroc) a achevé ses études de faisabilité, d’ingénierie, ainsi que l’étude d’impact environnemental et social. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour étendre le réseau gazier jusqu’à Dakhla.
Le gazoduc africain-atlantique s’étendra sur plus de 6.800 kilomètres et aura une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an. L’investissement global est estimé à 25 milliards de dollars. Ce projet est présenté comme un axe stratégique pour l’intégration énergétique entre l’Afrique et l’Europe.
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