Le port canarien de Granadilla devient un point clé pour l’exportation d’éoliennes vers le Maroc, facilitant les projets d’énergies renouvelables du royaume.

Le port de Granadilla, situé dans les îles Canaries, s’impose comme un hub logistique stratégique pour l’exportation d’éoliennes vers le Maroc. Plusieurs entreprises évoluant dans l’énergie éolienne utilisent désormais cette plateforme.

Elle leur permet d’acheminer leurs équipements, profitant de sa position géographique favorable entre l’Europe et l’Afrique. Selon les autorités portuaires, près de 150 éoliennes ont transité par Granadilla ces derniers mois à destination des parcs marocains.

Ce développement s’inscrit dans le cadre du plan marocain pour les énergies renouvelables. Il vise à porter la part du renouvelable à 52% du mix énergétique d’ici 2030. Un responsable local explique : “Granadilla offre des infrastructures modernes et une connectivité idéale pour répondre à la demande croissante en équipements éoliens au Maroc.” Les composants, souvent volumineux, y sont stockés avant d’être expédiés vers les ports marocains comme Tanger Med.

Les acteurs économiques des Canaries saluent cette dynamique. Elle renforce les échanges entre l’archipel et le Maroc. “C’est une opportunité pour diversifier notre économie et créer des emplois locaux”, souligne un représentant du secteur maritime. Le trafic lié aux énergies vertes pourrait représenter jusqu’à 20% de l’activité du port dans les prochaines années.

Avec des projets éoliens ambitieux comme celui de Tarfaya (300 MW), le Maroc confirme son statut de leader africain en matière d’énergies propres. Le port de Granadilla, en se positionnant comme un maillon essentiel de cette chaîne logistique, contribue à accélérer la transition énergétique du royaume tout en consolidant les liens économiques entre les deux rives de l’Atlantique.