Le projet de construction du pont de Rosso sur le fleuve Sénégal sera matérialisé alors qu’il est resté longtemps à l’étape des travaux préliminaires en raison d’un manque de financement et cela depuis 2009.

Ce constat relève aujourd’hui d’une histoire ancienne puisque le chef de l’État du Sénégal Macky Sall et son homologue de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazouani, ont procédé le mardi 30 novembre dernier à la pose de la première pierre pour la construction du pont de Rosso qui reliera les deux pays.

Un acte symbolique qui traduit l’engagement des deux chefs d’États qui voulaient traduire cette volonté en acte.

Les travaux sont prévus pour une durée de 30 mois, en novembre 2020, c’est l’entreprise chinoise  Poly Changda de génie civil qui a été choisi pour la réalisation du projet et permettront de construire l’ouvrage sur un linéaire de 1 461 mètres pour 14,55 mètres de large. Avec des routes d’accès prévues pour rallier l’infrastructure.

Alors que les deux États africains  doivent  financer le projet à hauteur de 3,5 millions d’euros pour la Mauritanie et 1,4 million d’euros pour le Sénégal, le coût global du projet s’élèverait à 88 millions d’euros, composé d’un don de 20 millions d’euros de la part de l’Union européenne, d’un prêt de 41 millions d’euros de la BAD et d’un autre de 22 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI).

D’après les projections de la BAD, ce projet sitôt bouclé permettra de réduire le temps de franchissement de la frontière à 2 minutes, contre 25 actuellement.

Les véhicules quant à eux vont  gagner 2 heures de temps sur le trajet Nouakchott-Dakar qui fait une distance de 550 km. Une situation favorable aux deux pays qui pourraient intensifier leur commerce transfrontalier  et hausser leur volume.