Les structures sénégalaises offrant management de la supply chain doivent impérativement se réinventer pour continuer à exister.
Je vois et lis bien trop souvent les mêmes offres se basant toutes sur les mêmes services offerts allant du stockage, au dédouanement à la livraison.
Offrant ces services, ces structures ne pourront jamais se développer au-delà d’un marché « local-local » que les Groupes Internationaux voudront bien leur laisser (parce que n’entrant pas dans leurs critères de volumes) ou leur sous-traiter sous pression de lois portant « contenu local ».
Le défaut de moyens logistiques, d’infrastructures et de moyens financiers doivent amener à une approche bien différente de la réalisation d’un chiffre d’affaires et au-delà d’un profit. Ce profit ne peut plus être exclusivement le résultat de la formule « vente – coûts de production logistique ».
Du fait de situation de rente qu’ils ont eu durant de trop bien nombreuses années, les Groupes Internationaux (français) ont pu massifier ce qui leur permet de continuer d’appliquer encore le modèle « prix coûtant majoré » qui n’incite pas à se montrer créatif.
Pour les autres, le profit devra être le résultat de la valeur créée pour le client et partagée avec lui. La valeur crée sera alors dans la réduction des coûts et non dans la création de marge. Il faut devenir pour le client un centre de profit et non un centre de coûts.
Il faudra être créatif
Pour cela et pour tous ceux qui s’adressent à l’industrie extractive, il devient critique de prendre en compte un changement de paradigme important pour toute implication en amont et/ou en aval des inventaires.
La pandémie de la Covid a changé le « Just in Time » en « Just in Case » demandant à tout intervenant dans les chaines d’approvisionnement de construire résilience, efficacité et efficience.
Pour faire cela l’attention devra porter, non sur le développement de moyens logistiques physiques, mais sur le développement de stratégies d’exécution et ensuite leur exécution paranoïaque.
Des axes d’intervention, pour créer de la valeur, peuvent être considérés :
1. La gestion de la volatilité des chaînes d’approvisionnement
2. Les réponses proactives aux changements offres et demandes
3. La consolidation des sources d’approvisionnement et de leurs effets de levier
4. L’organisation et le développement de collaborations fournisseurs
5. Les économies réalisables en portant attention aux fournisseurs secondaires et plus petits
6. L’offre de systèmes permettant notamment l’optimisation d’inventaires et les collaborations digitales.
L’approche est à centrer sur le résultat pour le client en mettant en exergue agilité et adaptabilité et non moyens logistiques.
Auteur : Yves d’Erneville Spécialiste en logistique & supply chain
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