Le Maroc, cible des investissements chinois dans les batteries
Par Ibrahima DIALLO
27 mai 2024 / 09:56

Pour la Chine, l’attractivité du royaume chérifien repose principalement sur ses accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l’Union européenne.

Près de 10 milliards d’euros. Tel est le montant des investissements que six sociétés cotées chinoises ont dit, ces derniers mois, vouloir réaliser au Maroc : BTR New Material, CNGR Advanced Material, Gotion, Hailiang, Shinzoom et Tinci. Leur point commun ? Toutes sont spécialisées dans la production de batteries, ou de leurs composants, pour voitures électriques.

Trois de ces annonces ont déjà fait l’objet d’une signature avec le gouvernement marocain, tandis qu’une quatrième implique la holding royale Al Mada par l’intermédiaire d’une joint-venture.

Elles interviennent alors que la filière chinoise, qui produit les trois quarts des batteries pour voitures électriques dans le monde, est soupçonnée de dumping par les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).

Le 14 mai, la Maison Blanche a ainsi fait passer de 7,5 % à 25 % la taxe sur les importations chinoises de batteries lithium-ion et de composants de batterie, celles sur les voitures électriques devant bondir de 25 % à 100 %.

De son côté, Bruxelles s’est donné jusqu’au 5 juin pour décider de l’augmentation de ses droits de douane sur les voitures électriques chinoises, actuellement taxées à 10 %.

Face aux offensives européennes et américaines, les entreprises chinoises qui ont déclaré vouloir investir au Maroc ne font pas mystère de leurs motivations. Les incitations fiscales que leur offre le royaume chérifien sont attrayantes et sa main-d’œuvre, abondante et relativement qualifiée, est plus abordable qu’en Europe.

Alexandre Aublanc journal le monde

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