Le marché du conteneur en 2025 : vers un 2024 bis ?
Par redaction
7 janvier 2025 / 15:11

L’année 2024 a particulièrement été marquée par de grands événements qui ont influencé le secteur maritime. Parmi ces points, on a les perturbations survenues dans la Mer Rouge, les effets géopolitiques et les nouvelles politiques en faveur de l’environnement.

Un contexte géopolitique instable

La géopolitique étant un facteur déterminant dans le secteur maritime, elle a considérablement influencé les échanges en 2024. La crise dans la Mer Rouge avec le conflit syrien ont perturbé les flux maritimes en occasionnant une hausse des coûts de transport.

Selon les experts, les acteurs s’acheminent vers une régionalisation de la Supply Chain à cause des conflits géopolitiques qui secouent les échanges. Cette situation s’expliquerait par la volonté des opérateurs de réduire les coûts, l’allégement des délais de livraison et la réduction des risques.

Selon les experts, l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis pourrait entraîner une escalade des tensions commerciales à travers l’augmentation des droits de douanes sur les importations chinoises (10%) et mexicaines / canadiennes. Au-delà de sa politique protectionniste qui pourrait réduire les échanges commerciaux des États-Unis de 11 %, ils craignent son attitude imprévisible.

Une concurrence accrue

Les échanges maritimes ont été marqués par une concurrence opposant petits et grands acteurs, alliances et régions dans un contexte de transition. Une restructuration s’est alors invitée dans les alliances maritimes. La rupture entre Maersk et MSC avec la création de Gemini (Maersk et Hapag-Lloyd) et Premier Alliance (ONE, HMM, Yang Ming).

Des transporteurs comme X-Press Feeders et CU LINES ont profité de la crise pour combler les vides laissés par les géants en Mer rouge. Ces conjectures ont été à l’origine d’une réorganisation des réseaux entraînant également une concurrence plus forte.

Le défi de la transition énergétique

L’environnement occupe de plus en plus une place centrale, entraînant le durcissement de la réglementation. À travers la directive FuelEU adoptée en juillet 2023 et qui va faire son entrée en vigueur cette année, les groupes sont soumis à une exigence visant à réduire les émissions de GES dans l’UE d’au moins 55 pour-cent d’ici à 2030 avec un objectif de brutalité climatique d’ici à 2050. Ce règlement concerne essentiellement les navires d’une jauge brute supérieure à 5000 tonnes.

À partir de ce mois de janvier, les navires exploitant dans l’UE/EEE doivent couvrir leurs besoins énergétiques avec des combustibles dont l’intensité en GES est inférieure à la valeur de référence de 91,16 gC02e/MJ. Ces mesures vont pousser les transporteurs et les chargeurs à évaluer ce que cette réglementation peut exercer sur les opérations et les coûts du transport.

Un avenir incertain

Les conflits exercent un grand impact sur les échanges. Les navires transportant des conteneurs sont obligés d’emprunter des routes alternatives comme celle du sud de l’Afrique. Cette situation contribue à l’allongement des distances, donc à l’augmentation des coûts et surtout aux conséquences environnementales.

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