Le Kenya sollicite le privé pour moderniser ses ports face à la concurrence régionale
Par redaction
22 avril 2025 / 14:16

Pour financer l’extension des ports de Mombasa et Lamu, le Kenya mise sur la diversification des financements.

Le Kenya cherche à attirer des investisseurs privés pour développer ses ports stratégiques de Mombasa et Lamu. Le pays compte s’appuyer sur des partenariats public-privé (PPP) et l’émission d’obligations à long terme. Ces fonds, mobilisés auprès de fonds de pension et d’assureurs, financeront de nouveaux postes d’amarrage à Mombasa et des terminaux à conteneurs à Lamu. Cette approche s’impose car la Kenya Ports Authority, fragilisée financièrement, ne peut assumer seule ces investissements.

Cette stratégie s’inscrit dans une politique plus large de recours au privé pour les infrastructures. Même schéma appliqué pour les autoroutes, les aéroports et le rail. L’objectif est de renforcer la compétitivité des ports kényans face à des rivaux régionaux, notamment le port tanzanien de Dar es Salam, soutenu par DP World. Ce dernier vise à capter davantage de trafic vers l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la RDC.

Malgré une baisse de son activité en 2021 et 2022, en partie due à la concurrence de Dar es Salaam, Mombasa reste un hub maritime majeur en Afrique de l’Est, avec 41,1 millions de tonnes de fret traitées en 2024 et 2 millions d’EVP. Lamu, destiné à desservir l’Éthiopie, doit quant à lui rivaliser avec le port de Djibouti, dominant dans la région.

En comparaison, Dar es Salaam a manutentionné 18 millions de tonnes de fret en 2023/24 et 820000 EVP en 2023. Pour conserver son avance, le Kenya mise sur ces extensions portuaires, cruciales pour maintenir son rôle clé dans les échanges commerciaux est-africains.

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