Face à des contraintes budgétaires et après la rupture d’un accord avec un consortium français, le Kenya s’engage avec la Chine pour accélérer des projets majeurs d’infrastructures.

Le Kenya a conclu plusieurs accords stratégiques avec la Chine pour relancer ses projets d’infrastructures de transport bloqués ces dernières années. Ces ententes, officialisées le 24 avril lors d’un échange entre les présidents William Ruto et Xi Jinping, interviennent dans un contexte de pressions budgétaires et de fortes ambitions logistiques régionales. Elles font suite à l’annulation, début avril, d’un contrat de 1,3 milliard d’euros précédemment signé avec un consortium français.

Parmi les projets confirmés, on retrouve l’élargissement de l’autoroute Nairobi–Nakuru–Mau Summit–Malaba, la construction de contournements à Kiambu et Eldoret, ainsi que celle du pont de Nithi, connu pour sa dangerosité. Côté ferroviaire, la Chine s’est engagée à financer l’extension du Standard Gauge Railway (SGR) de Naivasha à Malaba, un axe stratégique pour relier le réseau kényan à l’Ouganda, à la RDC et au Soudan du Sud.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre du développement du Corridor Nord, principal couloir commercial de la région reliant le port de Mombasa aux pays enclavés d’Afrique de l’Est. La modernisation de l’autoroute Nairobi–Malaba et du SGR est cruciale pour fluidifier la circulation des marchandises, réduire les coûts logistiques et dynamiser l’économie des comtés traversés. Elle s’aligne également avec l’initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie, qui soutient l’intégration logistique régionale.

Enfin, le partenariat sino-kényan mise aussi sur des Partenariats Public-Privé pour limiter l’impact sur la dette publique. Le communiqué officiel évoque un renforcement des investissements privés chinois et le développement de solutions de transport urbain intelligentes, notamment à Nairobi, dans une optique de modernisation durable et connectée des infrastructures du pays.