Pour tripler ses recettes d’exportation d’ici 2030, le Ghana crée un comité présidentiel chargé de réduire les coûts et délais logistiques, principaux freins à son commerce.
Le président ghanéen John Dramani Mahama a lancé, le 6 mai, un comité consultatif de 19 membres pour optimiser la chaîne logistique du pays. L’objectif est de faire passer les exportations non traditionnelles de 3,5 milliards par an a 10 milliards d’ici 2030.
Parmi les projets clés il y a l’agrandissement des ports, la revitalisation du transport lacustre sur le lac Volta, et le développement des ports de Mpakadan et Boankra, ainsi que l’extension des infrastructures de chaîne du froid pour les secteurs agricoles.
Les exportateurs ghanéens subissent actuellement des coûts logistiques parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest, avec des délais de dédouanement dépassant les moyennes régionales.
« Près de 47 % des exportateurs déclarent des obstacles majeurs, notamment des procédures techniques lourdes et une mauvaise coordination administrative. Certains doivent fournir jusqu’à 16 documents pour un seul certificat d’origine », a détaillé le président.
Une étude de l’International Trade Centre (juillet 2024) estime que la simplification des contrôles de conformité, des inspections à l’export et des formalités douanières pourrait booster les exportations de 4,3 milliards $ annuels. Le comité devra notamment réduire les mesures non tarifaires, responsables de 52 % des plaintes des entreprises.
En ciblant les goulots d’étranglement logistiques, le Ghana espère améliorer sa compétitivité régionale. « Cette réforme est vitale pour transformer nos corridors commerciaux en leviers de croissance », a insisté Mahama. Un défi de taille, alors que le pays ambitionne de devenir un hub d’échanges ouest-africain.
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