Le cap de bonne espérance, nouvel itinéraire privilégié des pétroliers
Par Ibrahima DIALLO
13 juin 2024 / 09:44

Le circuit maritime passant par le cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud n’est habituellement pas celui auquel recourent le plus les compagnies pétrolières pour acheminer leurs cargaisons.

Le cap de Bonne-Espérance, situé à l’extrême sud de l’Afrique du Sud, s’impose de plus en plus comme le circuit privilégié en ce qui concerne le transport du brut et des produits pétroliers. C’est ce qu’indiquent des informations relayées mardi 11 juin, citant Vortexa, une compagnie de suivi en temps réel du flux de marchandises.

Selon les données compilées par la compagnie, les mouvements des cargaisons de pétrole brut et de produits pétroliers autour du cap de Bonne-Espérance ont atteint 8,7 millions de barils par jour entre janvier et mai 2024. Ceci représente une hausse d’environ 50 % par rapport à la moyenne de 5,9 millions de b/j enregistrée tout au long de l’année dernière.

Cette poussée du trafic autour du cap de Bonne-Espérance est essentiellement liée au conflit au Moyen-Orient et aux attaques des rebelles yéménites houthis qui ont augmenté les risques du transit par le canal du Suez, l’itinéraire le plus sollicité pour le transport du pétrole.

Nombre d’opérateurs de navires commerciaux jugent l’option du cap de Bonne-Espérance plus sûre qu’un passage par le détroit de Bab el-Mandeb et la mer Rouge, deux points de transit qui se trouvent à proximité des côtes du Yémen. Cela malgré les inconvénients en termes de délais et de coûts.

En effet selon les analystes, un détour des navires par le cap de Bonne-Espérance s’accompagne d’une hausse des frais et de la durée de transport des marchandises qui peut prendre deux fois plus de temps qu’en passant par le détroit de Bab el-Mandeb et le canal de Suez.

Abdel-Latif Boureima

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