Casablanca réunit 500 acteurs de 20 pays du 24 au 26 avril 2025 pour un forum axé sur la sûreté portuaire, la coopération Sud-Sud et l’avenir stratégique des ports africains, avec le Maroc en modèle.

Le Forum Crans Montana (FCM) 2025, placé sous le thème « Le commerce international requiert sûreté maritime et sécurité des ports et routes navigables », se tient à Casablanca avec un agenda ambitieux : sécurité portuaire, digitalisation du secteur et avenir du Port de Dakhla.

Alors que le Maroc s’impose comme un acteur clé du transport maritime, l’événement met en avant la vision de Mohammed VI et les initiatives atlantiques du Royaume. Jean-Paul Carteron, président-fondateur du FCM, souligne que « tenir cette édition à Casablanca, c’est mettre à l’honneur la dynamique Atlantique amorcée grâce aux initiatives de SM le Roi », soulignant le rôle stratégique de la ville dans les flux commerciaux mondiaux.

Au cœur des débats, le Port de Dakhla est présenté comme une « révolution géostratégique pour l’Afrique de l’Ouest ». Carteron le décrit comme « le complément naturel de Casablanca », capable de relier directement la CEDEAO et le Sahel.

« Dakhla deviendra la nouvelle Tanger du Sud, au service d’un grand projet atlantique », affirme-t-il, insistant sur la nécessité de « relier Casablanca et Dakhla dans un même souffle stratégique ». Le forum promeut une coopération Sud-Sud renforcée, avec un objectif clair : « fédérer les énergies autour d’une sécurité maritime efficace et inclusive, bâtie par et pour les pays du Sud ».

Le Maroc, porté par « une diplomatie de proximité et une vision claire du futur », selon Carteron, incarne un modèle de rayonnement international. Le programme du FCM inclut une visite du Smart Port de Casablanca et des conférences sur la sécurisation des routes maritimes et le développement économique. « La sûreté maritime est un enjeu vital pour les États africains », rappelle le président du FCM, appelant à protéger les ressources de l’Atlantique.

Enfin, le forum aborde les défis de la fragmentation géopolitique et des menaces émergentes. Deux conférences phares sont prévues : « Renforcer la coopération internationale, composante essentielle de toute stratégie sécuritaire maritime » et « Sécurisation des ports et développement économique des territoires ».

Pour Carteron, l’événement doit impulser « un dialogue franc, ambitieux et résolument africain », combinant innovation logistique, souveraineté régionale et prospérité partagée. Un cap essentiel pour un continent où 90 % des échanges transitent par la mer.