La RDC a commencé à exporter son cuivre vers les États-Unis via le corridor de Lobito
Par Ibrahima DIALLO
26 août 2024 / 11:08

Pays pratiquement enclavé, la République démocratique du Congo (RDC) s’appuie sur des nations voisines pour exporter son cuivre sur les marchés internationaux. Bien que les ports de Tanzanie et d’Afrique du Sud soient traditionnellement utilisés, leur usage entraîne des délais relativement longs. L’Angola se présente désormais comme une alternative plus rapide.

Cette semaine, une première cargaison de cuivre congolais a quitté le port de Lobito en Angola, à destination des États-Unis. L’annonce a été faite le 22 août par Trafigura, une entreprise membre du consortium ayant obtenu la concession du corridor ferroviaire et du port de Lobito.

D’après Trafigura, la cargaison de cathodes de cuivre, destinée au port de Baltimore, est arrivée au port de Lobito seulement six jours après son départ de Kolwezi. Cela confirme que le corridor de Lobito est la route d’exportation la plus rapide pour le cuivre congolais.

À titre de comparaison, atteindre le port de Dar es Salaam en Tanzanie ou celui de Durban en Afrique du Sud depuis les mines congolaises peut prendre respectivement 14 et 25 jours.

Avant les États-Unis, du cuivre congolais avait déjà été expédié ces derniers mois vers des ports en Europe et en Asie de l’Est via le corridor de Lobito.

Il est important de noter que l’Union européenne et les États-Unis financent le développement de ce corridor, dans le cadre d’une stratégie visant à réduire la dépendance mondiale vis-à-vis de la Chine pour l’approvisionnement en cuivre, notamment à partir de la ceinture cuprifère d’Afrique centrale.

Enfin, des négociations sont en cours pour étendre le corridor de Lobito jusqu’en Zambie, autre pays majeur de la ceinture cuprifère.

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