Les États-Unis ont annoncé une augmentation des droits de douane sur plusieurs produits importés, dont certains en provenance du Maroc. Cette mesure, qui vise à protéger l’industrie locale, pourrait affecter les exportations marocaines, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’agroalimentaire. Quels sont les risques et les solutions envisagées ?
Les États-Unis ont décidé de relever les droits de douane sur divers produits importés, une mesure par un protectionnisme destiné à soutenir leur économie nationale. Selon les analystes, cette hausse touche plusieurs partenaires commerciaux, dont le Maroc. Les secteurs marocains exportant vers les États-Unis, comme l’automobile et l’agroalimentaire, pourraient subir un impact significatif.
Zakaria Abbass, Enseignant-chercheur en stratégie d’entreprise et commerce international à l’Euromed Business School –Université Euroméditerranéenne de Fès affirme : «Donald Trump relance une vision datée du commerce mondial, fondée sur la confrontation tarifaire, et l’idée d’une autosuffisance nationale… dans une économie pourtant globalisée»
Le Maroc exporte vers les États-Unis pour environ 1 milliard de dollars par an, avec des produits phares tels que les câbles automobiles, les vêtements et les conserves alimentaires. Une hausse des taxes pourrait réduire la compétitivité de ces produits, ce qui inquiète les industriels locaux.
“Cela risque de pénaliser nos entreprises, surtout les PME qui dépendent de ce marché”, souligne Zakaria Abbass.
Face à cette menace, avec des droits de douane planchers de 10%, et des surtaxes pouvant atteindre 34% selon les pays, le Royaume du Maroc figure désormais sur la liste noire commerciale des États-Unis. Le gouvernement explore plusieurs pistes.
Elles portent sur la diversification des marchés d’exportation et la négociation d’accords commerciaux avantageux. Des discussions sont en cours pour atténuer l’impact de ces nouvelles barrières douanières. Parallèlement, les professionnels demandent des aides publiques pour soutenir les entreprises vulnérables.
Cette décision américaine s’inscrit dans une politique commerciale plus large, visant à réduire les importations en provenance de plusieurs pays, notamment la Chine et l’UE. Pour le Maroc, cela signifie une nécessité accrue de renforcer ses accords commerciaux et d’adapter sa stratégie économique pour préserver ses débouchés à l’international.
Le Royaume du Maroc peut y voir une opportunité, d’abord en diversifiant ses débouchés à l’export, notamment vers l’Afrique, à travers la ZLECAf, ou vers l’Asie du Sud-Est.Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’ampleur des conséquences.
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