Appuyé par l’État, le logisticien français Gefco cherche un acquéreur pour les 75 % de son capital détenus depuis dix ans par les Chemins de fer russes, qui sont désormais visés par des sanctions. CMA-CGM, CAT, ainsi que les fonds Anchorage et DK suivraient de près le dossier.
RZD. Ces trois lettres, déjà lourdes à porter depuis 2014 et les premières sanctions russes avec l’annexion de la Crimée, sont devenues un véritable fardeau pour le logisticien français Gefco et ses 11.500 salariés avec la guerre en Ukraine depuis un mois.
Le 24 février, son actionnaire de contrôle, la Société des chemins de fer russes (Rossiïskié Jeleznié Dorogui, RZD), n’a pas été épargnée par des sanctions, notamment américaines.
D’ailleurs bon nombre de ses administrateurs sont visés depuis par le gel européen des avoirs, à l’instar de Vitaly Savelyev, ministre russe des Transports et administrateur de RZD, qui a permis le transport de personnel d’équipements militaires des forces russes dans des zones proches de la frontière ukrainienne.
Une situation qui engendre du coup une crise inédite pour Gefco, un des dix premiers spécialistes européens de la logistique . Il est devenu urgent pour la société, comme l’a révélé «Marianne», de se défaire de son très encombrant propriétaire (à 75%), introduit en 2012 , soit deux ans avant les premières sanctions visant la Russie, par un groupe PSA Peugeot Citroën alors en pleine descente aux enfers et en quête de cash.
Le constructeur français, qui reste par ailleurs son premier client, maintient 25% du capital, mais pas de quoi rassurer clients, banquiers et fournisseurs du logisticien, trop vite assimilé à tort comme une «filiale» des chemins de fer russes.
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