Dans le cadre d’un plan stratégique d’une valeur de 400 milliards de dirhams, le Maroc envisage d’exporter des wagons de trains vers l’Europe et l’Afrique. L’annonce a été faite par le ministre du transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh devant la commission des infrastructures, de l’énergie et des mines.

Le Maroc a dévoilé un plan stratégique pour redessiner l’avenir du transport ferroviaire à moyen et long terme. Ce projet ambitieux à l’horizon 2040 est doté d’un budget de 400 milliards de dirhams.

Présenté par le ministre du transport et de la logistique, en l’occurrence M. Abdessamad Kayouh, ce plan vise à moderniser le réseau ferroviaire national et à explorer de nouveaux défis à l’international en exportant des wagons vers les marchés africains et européens.

Ce projet inclut la construction de nouvelles lignes à grande vitesse jusqu’à 320 ko par heure, l’extension du réseau pour connecter 43 villes, contre 23 actuellement, et 12 ports et 15 aéroports internationaux.

L’exécution de ce projet permettra au Maroc de bénéficier de retombées économiques et sociales significatives. Il devrait permettre de connecter 87% de la population au réseau ferroviaire contre 51 % aujourd’hui.

À cela s’ajoute la création de 300 000 emplois. L’un des projets phares est la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech avec un budget de 53 milliards de dirhams et l’acquisition de 18 trains à grande vitesse, 150 trains polyvalents avec un montant de 29 milliards de dirhams. Le projet prévoit également un montant de 14 milliards alloué spécifiquement à la réhabilitation d’une quarantaine de gares.

Le ministère compte mettre l’accent sur le développement d’une industrie ferroviaire compétitive. Le but est d’accéder à l’indépendance dans ce secteur. Pour atteindre cet objectif, il compte passer par la fabrication locale de trains, la maintenance industrielle et l’exportation.

Le Maroc est l’un des rares pays africains à avoir une expérience avancée dans le domaine ferroviaire avec la ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca, qui est opérationnelle depuis 2018.