CMA CGM a annoncé un investissement d’environ 20 milliards de dollars aux États-Unis. Cet investissement vise à renforcer sa présence dans le monde tout en créant 10 000 emplois dans un contexte de tensions commerciales mondiales et de transformation des chaînes d’approvisionnement.

CMA CGM, troisième armateur mondial, a informé l’officialisation d’un investissement de 20 milliards de dollars aux États-Unis. Ce plan établi sur quatre ans a pour principal objectif de développer des infrastructures portuaires, des terminaux logistiques et un hub aérien à Chicago.

Rodolphe Saadé, PDG du groupe, a exprimé sa satisfaction face à cet engagement. Cela va permettre de renforcer le partenariat historique de CMA CGM avec les États-Unis.

Cet investissement prévoit de tripler la flotte de navires sous pavillon américain. Elle va passer de 10 à 30 unités tout en augmentant la capacité des ports stratégiques comme New York, Los Angeles et Miami.

CMA CGM compte également développer des entrepôts ultramodernes et déployer cinq nouveaux Boeing 777 cargo pour renforcer le fret aérien. Toutes ces initiatives vont permettre la création de 10 000 emplois et améliorer l’efficacité des chaînes d’approvisionnement américaines.

L’investissement intervient dans un contexte particulier marqué par les tensions commerciales et les obstacles douaniers instaurés par le gouvernement de Trump.

CMA CGM contourne les taxes sur les importations et son accès au marché américain à travers sa présence locale. Cependant, les perturbations en mer Rouge et les risques géopolitiques risquent de menacer la rentabilité de ce projet.

CMA CGM s’est inscrit dans une logique d’expansion de ses activités à l’échelle mondiale avec des acquisitions comme Bolloré Logistics et des investissements dans des hubs stratégiques au Moyen-Orient.

Le groupe fait des efforts également quant aux aspects liés à l’écologie avec la mise en service de navires propulsés au GNL. Cet établissement aux États-Unis va propulser CMA CGM au sommet de l’industrie maritime mondiale si le contexte économique avance vers une accalmie.