La 10^ème édition de la conférence des réseaux Africa Logistics Network qui s’est tenue à Bangkok dans la capitale thaïlandaise marque une étape importante pour l’organisation dirigée par Marcello Saponaro. En marge des échanges entre les différentes entreprises participantes, le Président du réseau ALN s’est prononcé sur le contexte particulier dans lequel s’est tenu cette rencontre stratégique tout en évoquant les contraintes technologiques auxquelles sont confrontés les acteurs, les nouvelles orientations,  les défis à relever pour le réseau dans un secteur en perpétuelle mutation ainsi que les perspectives pour l’Afrique. 

• Cette année, la 10e conférence du réseau ALN coïncide avec le décès de votre père, Alessandro Saponaro, fondateur de ce réseau. Comment l’avez-vous vécu ?

Je me suis senti obligé, d’une certaine manière, de dédier la réunion à mon père. Il a fondé ALN il y a dix ans, et il était juste d’honorer sa mémoire avec une réunion qui a vraiment été à la hauteur de ses attentes – parfaite à chaque instant. En fait, nous n’avons pas lésiné sur les moyens pour y parvenir. Mon discours de bienvenue s’est ouvert et s’est clôturé sur lui, et nous avons voulu l’honorer avec un symbole de Bangkok : une pierre précieuse, une topaze naturelle, qui lui est dédiée et qui a été remise à chaque participant et, plus tard, envoyée à tous les membres fondateurs qui n’ont pas pu assister à la réunion de Bangkok.

• Vous avez dit dans votre discours que les réunions d’ALN et d’ALNA seraient séparées l’année prochaine, et que nous aurions donc deux réunions. Quelles en sont les motivations et les objectifs ?

ALNA s’est suffisamment développée pour tenir sa propre réunion indépendante. Cependant, nous ne couperons pas le lien entre ALN et ALNA ; une journée de réunions individuelles sera toujours « combinée ». En outre, nous envisageons de renommer ALNA. Nous voulons l’étendre, en particulier sur les marchés où le réseau ALN est moins fort, et il faut donc lui donner une identité différente. De cette manière, les deux réseaux pourront se renforcer et se compléter.

• Vous avez dit que ALN est à la traîne en termes de technologie. Qu’allez-vous faire pour l’améliorer ?

En janvier, nous lancerons l’application ALN pour Android et Apple. L’ALNA suivra peu après, une fois que le nouveau nom et le nouveau logo auront été choisis. Dans un premier temps, l’application permettra d’accéder à l’espace membres, avec tous les contacts des membres et les mises à jour essentielles du réseau. Au cours des prochains mois, elle sera complétée par des fonctionnalités telles que la programmation de réunions lors des événements annuels et l’automatisation de la création de bannières « Je participe » avec les photos et les noms des participants. Pour réussir, l’Afrique doit être plus avancée technologiquement que les autres continents et nous voulons jouer notre petit rôle pour y parvenir.

• Il existe de nombreux réseaux dans votre secteur, dans le monde entier et en Afrique. Comment voyez-vous l’avenir du vôtre ?

Il y a tellement de réseaux dans le monde ! Certains, comme ALN, visent l’excellence, tandis que d’autres se concentrent uniquement sur les revenus. Leur seul objectif est d’obtenir une nouvelle facture de cotisation. Toutefois, ces réseaux ont tendance à ne durer qu’une ou deux saisons au maximum. Il en va de même pour ceux qui se concentrent sur l’Afrique. Nous ne sommes pas préoccupés par les réseaux de qualité qui nous font de la concurrence. Ce qui préoccupe ALN, ce sont les autres, ceux qui sont de mauvaise qualité, parce qu’ils donnent une image trompeuse de ce qu’un réseau devrait être.

• Où se déroulera la réunion en 2025 ?

En 2025, c’est à nouveau le tour de l’Afrique. Après Bangkok, nous retournerons sur le continent qui nous a donné notre nom. Le lieu sera certainement choisi d’ici la fin de l’année. Pour l’instant, nous évaluons trois options.

Propos recueillis par Thierno