Développant de vastes projets de transport depuis plusieurs années déjà, l’Égypte envisage d’ y intégrer la mobilité verte. À cet effet, le pays compte s’appuyer sur des financements pour transformer la ligne ferroviaire d’Alexandrie en métro d’une plus  grande capacité.

Pour cofinancer les travaux de conversion des chemins de fer d’Abu Qir en rails électriques évalués à hauteur de 250 millions EUR, l’État égyptien vient de parapher un protocole d’accord avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB).

En effet, le ministre égyptien des transports Kamel El-Wazir, a indiqué que l’acte a été signé en prélude à une conférence organisée afin de lancer une nouvelle stratégie de coopération avec la BERD, sur la période 2022-2027.

BEIl faut préciser que « ce financement constitue une tranche d’un investissement total de 1,76 milliard EUR, pour lequel se sont aussi engagées la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD) ».

Le réseau à réhabiliter relie le centre-ville d’Alexandrie à la ville d’Abu Qir (dans le Nord-Est) sur 22 km. La construction « d’un viaduc surélevé de Toson à AlZahiria avec 13 stations, et 8 stations souterraines d’Abu Qir à Toson, puis de Kafr Abdu à Misr » est également intégrée dans les travaux prévus.

Les nombreux véhicules qui congestionnent les routes rejetés par la nature aggravent le niveau élevé de pollution atmosphérique que subit Alexandrie, la ville industrialisée abritant entre autres le plus grand port d’Égypte.

L’objectif du projet est de soulager le réseau routier d’une partie de son trafic. Selon la BERD, l’infrastructure « améliorera la qualité des transports publics pour la population d’Alexandrie, et les niveaux d’air et de bruit de la ville ». L’électrification de la ligne entraînera un transfert modal du transport routier polluant vers du transport électrique durable, contribuant également à des rabais.