Le groupe logistique DHL affiche des résultats solides pour 2024, avec une croissance de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices. Toutefois, l’entreprise a surpris en dévoilant un plan de restructuration incluant la suppression de 8 000 postes en Allemagne dès 2025, suscitant des inquiétudes sociales et des critiques.
En 2024, DHL a consolidé sa position sur le marché mondial de la logistique avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,5 % et un bénéfice net atteignant 5,2 milliards d’euros.
Le groupe attribue ces résultats à la demande soutenue en e-commerce et à l’optimisation de ses coûts. Cependant, cette réussite financière s’accompagne d’une décision controversée : la suppression de 8 000 emplois en Allemagne en 2025, soit près de 3 % de ses effectifs dans le pays.
Selon la direction, ces suppressions de postes visent à « adapter l’organisation aux défis futurs », notamment via l’automatisation des entrepôts et la numérisation des processus.
Les métiers administratifs et logistiques seraient les premiers concernés. Le groupe promet des départs volontaires et des reconversions, mais les syndicats dénoncent un « plan brutal » qui fragilise les salariés dans un contexte économique incertain.
Les annonces de DHL ont provoqué une levée de boucliers en Allemagne, où le groupe emploie plus de 250 000 personnes.
Les syndicats, comme Verdi, exigent des garanties sociales et un dialogue renforcé, tandis que des responsables politiques pointent le paradoxe entre des profits records et des coupes dans l’emploi. La direction justifie sa décision par la nécessité de « rester compétitif face à la concurrence asiatique et américaine ».
Si DHL assure vouloir investir dans la formation et l’innovation, cette restructuration interroge sur l’équilibre entre rentabilité et responsabilité sociale.
Le groupe prévoit également d’accélérer ses investissements dans la logistique durable, un secteur clé pour son image. Mais en Allemagne, le débat reste vif : ces économies permettront-elles de pérenniser l’activité ou sacrifieront-elles l’humain sur l’autel des résultats financiers ?
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