Pour lutter contre la congestion et la pollution, Dakar prévoit un téléphérique 100 % électrique, s’ajoutant au TER et au BRT. Un projet soutenu par l’IFC.

Avec 7 millions de trajets quotidiens en 2023, dont 80 % assurés par des transports informels, Dakar subit une saturation routière coûtant 104 milliards FCFA (176 millions $) par an en carburant perdu. Le téléphérique, reliant Diamniadio et des quartiers au TER, s’inscrit dans une stratégie multimodale qui devrait inclure le TER (115.000 voyageurs/jour) et le BRT (300.000 passagers/jour).

Concernant la promotion des transports verts, le TER a permis d’éliminer plus de 92.000 tonnes équivalent CO₂ après environ neuf mois d’utilisation, tandis que le BRT élimine près de 59.000 tonnes de CO₂ par an, d’après Dakar Mobilité.

Porté par un accord entre l’IFC et le CETUD, ce projet vert se révèle moins polluant. Toutefois, son coût et son modèle économique (tarifs, subventions) restent à préciser pour garantir sa rentabilité.

Alors que Dakar gagne 100.000 habitants/an, le téléphérique rejoindra les réseaux nord-africains (Maroc, Algérie, etc.). Son succès dépendra de son intégration avec les autres transports et de son accessibilité, renforçant ainsi l’offre face à une densité urbaine croissante.

« Dakar abrite environ un quart de la population totale du Sénégal et accueille 100.000 nouveaux habitants chaque année. Alors que cet essor démographique rapide met à rude épreuve le réseau de circulation dakarois, le soutien apporté à la modernisation des transports urbains contribuera à améliorer la sécurité et le confort des habitants, et à stimuler le développement économique », a affirmé l’IFC.