Les ports africains, pivot de 90% du commerce continental, voient leur transformation digitale freinée par des cyberattaques. Elles sont en hausse de 40% annuellement. En 2024, l’Afrique du Sud a subi des paralysies portuaires majeures (Durban, Le Cap), tandis que le Baromètre de la Cybersécurité en Afrique 2025 révèle que 50% des organisations ont été attaquées en un an. Ces incidents coûtent 4 milliards USD et menacent la Zlecaf en alourdissant les coûts logistiques.

Pour rester compétitifs, les ports misent sur des projets phares : Abidjan (300 M$ pour 3 millions d’EVP/an), Tanger Med (1,5 Md€ depuis 2007, 9 millions d’EVP). La sécurité physique progresse aussi : Douala et Kribi ont réduit les vols via biométrie et vidéosurveillance, attirant davantage de trafic. Une étude PwC estime qu’une amélioration de 25% de la performance portuaire boosterait la croissance africaine de 2%.

Le Code de conduite de Yaoundé et le projet WeCAPS (UE) harmonisent les normes en Afrique de l’Ouest et centrale. Parallèlement, la Banque africaine de développement finance des corridors comme Abidjan-Lagos (1.000 km). Cependant, la crise en mer Rouge a détourné 89% du trafic vers le Cap de Bonne-Espérance en 2024, exposant la vulnérabilité des routes commerciales.

La cybersécurité et la sûreté physique sont désormais stratégiques pour les ports africains. En combinant normes internationales, coopération régionale et investissements ciblés (ex. : plateformes numériques intégrées), ces hubs pourront sécuriser leur rôle dans les chaînes logistiques mondiales. Ils pourront également stimuler l’économie continentale.