Côte d’Ivoire – Thaïlande : une mission économique pour booster les échanges et l’innovation
Par redaction
6 mars 2025 / 15:58

Du 26 au 28 février 2025, une délégation ivoirienne menée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) a sillonné Bangkok pour renforcer les liens économiques avec la Thaïlande.

Au programme : signature de partenariats stratégiques, promotion du marché ivoirien et découverte de modèles industriels innovants. Objectif : attirer des investissements et positionner la Côte d’Ivoire comme un partenaire incontournable en Afrique de l’Ouest.

La Côte d’Ivoire a lancé une offensive économique d’envergure en Thaïlande avec une mission multisectorielle organisée par la CCI-CI. Composée d’entreprises et d’institutions clés (CGECI, FIPME, APROMAC…), cette délégation a ciblé des secteurs prioritaires comme l’agro-industrie, les énergies renouvelables et les infrastructures.

L’objectif ? Exporter l’expertise ivoirienne, importer des technologies thaïlandaises et séduire des investisseurs asiatiques grâce à la stabilité et au dynamisme du marché ivoirien, hub régional en Afrique de l’Ouest.

Au cœur de la mission, des échanges institutionnels ont abouti à des engagements concrets. La CCI-CI et son homologue thaïlandaise ont planifié la signature prochaine d’un protocole d’accord (MOU) pour faciliter les joint-ventures et les échanges commerciaux.

Le forum économique du 27 février a servi de vitrine : Touré Faman, président de la CCI-CI, a vanté les atouts du pays – croissance soutenue, main-d’œuvre qualifiée, secteurs porteurs comme le textile ou la logistique – devant des entreprises thaïlandaises curieuses de s’implanter en Afrique.

Les visites de terrain ont marqué un temps fort. Dans la banlieue de Bangkok, les délégations ivoiriennes ont exploré les sites de TEGH (transformation de l’hévéa et de l’huile de palme) et de CPF (leader des aliments pour animaux).

Ces géants industriels, pionniers en économie circulaire et en énergies propres, ont impressionné par leurs innovations. En retour, les Thaïlandais ont exprimé leur intérêt pour les ressources ivoiriennes (caoutchouc, agroalimentaire) et les opportunités d’investissement dans un marché en pleine expansion.

Cette mission s’inscrit dans une stratégie de diversification des partenariats, réduisant la dépendance aux acteurs traditionnels. Toutefois, les défis persistent : concurrence régionale (Nigeria, Kenya), barrières logistiques et nécessité d’adapter les normes locales aux standards internationaux.

Pour pérenniser ces avancées, la Côte d’Ivoire devra garantir une sécurité juridique et fiscale, tout en modernisant ses infrastructures. Si ces engagements se concrétisent, ils pourraient faire de la Thaïlande un allié clé pour hisser l’économie ivoirienne sur la scène mondiale.

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