La réduction de l’empreinte environnementale des activités logistiques constitue un défi majeur pour un e-commerce responsable. Qu’il s’agisse du bâti, en allouant régulièrement une certification à chaque entrepôt neuf, ou bien en effectuant des livraisons tout en privilégiant les modes de transport décarbonés.
En effet, la logistique parvient à trouver sa place dans les fondamentaux de la Charte pour la réduction de l’empreinte environnementale du commerce en ligne.
Elle représente trois de ses engagements qui sont regroupés sous la thématique « Entrepôts et livraisons » ; Et l’objectif recherché est « comment s’appuyer sur une logistique respectueuse de l’environnement » ?
Le septième engagement de l’accord traite ainsi plus spécifiquement du bâti et sollicite à « s’assurer que les activités d’entreposage réalisées dans des bâtiments neufs, en propre ou en prestation de services, disposent d’une performance environnementale systématiquement attestée par une certification de type HQE, Breeam ou Leed ».
Selon les propos de Marc Lolivier qui rappelle l’enjeu collectif lié à la construction de ces plateformes respectueuses de l’environnement, « l’entrepôt étant souvent lié à des prestataires, il s’agit de partenariat. Cela a été pris en considération lors de la consignation de cet engagement, d’autant que nous avions une charte parallèle concernant l’immobilier logistique signée par Afilog que nous suivions de près. Il y avait donc une cohérence. Nous sommes convaincus que la meilleure manière d’avoir une logistique ambitieuse sur le plan environnemental est de la garder en France où nous avons des standards très élevés ».
L’immobilier logistique scruté
Pour le choix de ses derniers sites logistiques, cette directive sur les entrepôts faisait justement partie des critères de sélection adoptés par Cdiscount.
Géraldine Olivier, directrice de la RSE du groupe explique que : « 14 % de l’électricité du groupe est d’origine renouvelable grâce à la signature, l’année dernière, d’un accord sur ce sujet avec un producteur de parc éolien situé dans le sud de la France. C’est une première étape, et nous avons l’intention d’aller plus loin sur ce sujet de verdissement de notre électricité sur les entrepôts mais aussi magasins et sièges sociaux. Nous avons en outre, sur deux de nos entrepôts, changé nos éclairages avec la technologie Led ».
.Par contre, Fnac Darty n’est pas concerné. Six parmi ses entrepôts en France n’étant pas renouvelés. Pour autant, Ceca n’empêche pas au groupe de réfléchir sur l’optimisation de l’existant : c’est-à-dire : « 14 % de l’électricité du groupe est d’origine renouvelable grâce à la signature, l’année dernière, d’un accord sur ce sujet avec un producteur de parc éolien situé dans le sud de la France. C’est une première étape, et nous avons l’intention d’aller plus loin sur ce sujet de verdissement de notre électricité sur les entrepôts mais aussi magasins et sièges sociaux. Nous avons en outre, sur deux de nos entrepôts, changé nos éclairages avec la technologie Led ».
« Tous nos bâtiments chez Maisons du Monde sont aussi alimentés en électricité renouvelable ce qui nous a permis de réduire notre consommation d’énergie et de décarboner l’électricité que nous continuons de consommer », a détaillé Rémi-Pierre Lapprend.
Une centrale photovoltaïque installé dans son nouvel entrepôt d’Heudebouville (27) de 69 000 m² – qui ouvrira en 2022 permettra la production d’électricité renouvelable.
En résumé, Rémi-Pierre Lapprend le résume ainsi : « sur ce nouveau bâtiment, nous pilotons l’empreinte environnementale de manière assez fine et nous visons la certification Breeam Excellent qui est aujourd’hui atteinte uniquement par 5 % des plateformes logistiques. Nous avons également beaucoup travaillé sur la densification de cet entrepôt avec une partie qui va être mécanisée permettant de stocker en grande hauteur et donc d’avoir une emprise beaucoup plus faible, sujet important en termes d’artificialisation et d’occupation des sols ».
Un nouveau bâtiment qui aura pour vocation de compléter l’offre logistique de Maisons du Monde en livrant ses clients dans la moitié nord de la France et dans les pays d’Europe du Nord, alors que les produits partent aujourd’hui du sud de la France. « Nous allons réduire les distances et les émissions de CO2 ».
Transport et livraisons décarbonés
Deux engagements s’attachant à réduire l’impact carbone du transport et des livraisons figure dans la partie dédiée à la logistique dans la charte .
Le premier compte « favoriser le développement des modes de livraisons décarbonés : en rendant publique, à partir de 2023, la proportion de véhicules à faibles émissions (…) parmi les véhicules de moins de 3,5 tonnes (…), y compris les véhicules de cyclologistique ; ou en s’engageant dans la démarche Fret 21 du programme EVE de l’Ademe, ayant pour objectif d’inciter les entreprises agissant en qualité de donneurs d’ordres des transporteurs à mieux intégrer l’impact des transports dans leur stratégie de développement durable ».
En ce qui concerne le second engagement, il s’agit enfin de « regrouper systématiquement l’expédition des produits commandés en même temps par un même consommateur dès lors que l’arrivage et l’entreposage de la marchandise rendent l’opération possible, sauf demande expresse du consommateur ».
Rémi-Pierre Lapprend explique que dans leur modèle, « environ 50 % des émissions de CO2 sont liées au produit et 10 % au transport alors que nous travaillons majoritairement avec des fournisseurs en Asie. Mais tous nos produits sont acheminés en bateau ce qui est plus efficient en termes d’émission CO2 ».
Le travail s’exécute ensuite sur l’optimisation des chargements au niveau du transport aval : « leurs produits étaient mis sur palette, ils sont en train de réaliser des tests pour du chargement en vrac sur certains flux afin de mieux remplir nos camions et diminuer significativement leur nombre ».
L’enseigne mise également sur le ferroviaire : « Nous livrons depuis cinq ans tous nos magasins et nos clients de la région parisienne en train depuis le sud de la France et, depuis l’année dernière, nous montons en charge dans le nord de la France, en Belgique et au Luxembourg en partant d’Avignon jusqu’à Lille. Nous cherchons, d’autre part, de nouvelles routes pour aller en Italie ou en Espagne, mais nous sommes un peu dépendants des infrastructures et des transporteurs » a ajouté Lapprend.
L’optimisation des distances parcourues est l’un des aspects fondamentaux pour améliorer l’empreinte environnementale de l’enseigne. C’est pourquoi le directeur RSE de Maisons du Monde déclare : « Nous intégrons dorénavant dans toutes nos négociations de contrats avec nos transporteurs, sur toute l’Europe, l’optimisation de la localisation de leur hub pour réduire la distance entre l’entrepôt et le client final ».
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