Le canal de Suez constitue une source non négligeable de revenus pour l’Égypte, notamment de devises étrangères. Ayant engrangé 6,3 milliards $ en 2021, le pays s’est donné des perspectives plus étendues.

5 303 navires ont emprunté ce couloir de navigation de janvier à fin mars 2022 a révélé l’autorité du canal de Suez, représentant une hausse de 15,8% par rapport à 2021, où les chiffres étaient de 4 581 navires au premier trimestre. Le trafic global sur la période s’établit à 313,3 millions de tonnes.

Ce mieux a été porté par une croissance de 29,1% des dessertes de vraquiers. Les taux de fréquentation du canal pour les autres types de navires montrent que le nombre de rouliers a connu un bond de 27, 2%, tandis que celui des porte-conteneurs est monté de 17%.

Les mouvements des cargos généraux et des navires pétroliers ont également connu une hausse, respectivement de 18,1% et 6,5 %. La reprise de l’industrie touristique a aussi causé un boom de la fréquentation des navires de croisière, qui a pratiquement doublé.

Ce niveau d’activité a permis de générer des revenus qui ont atteint 1,69 milliards $, alors que l’année dernière, ils étaient évalués à 1,41 milliards $.

Pour certains experts, la progression des revenus générés par le canal n’est pas uniquement porté par l’augmentation du trafic, mais aussi par le récent réajustement à la hausse des frais de transit. Des hausses de 5 à 10% des anciens frais sont en effet en vigueur pour le passage via le canal depuis le 1er mars.

En plus de son rôle stratégique dans la navigation maritime mondiale, le canal est un élément important pour l’économie égyptienne. En 2021, 20 694 navires l’ont emprunté, contre 18 830 en 2020, ce qui a permis au pays d’accumuler 6,3 milliards $ de revenus.  Par ailleurs, la SCA s’est fixé pour objectifs d’atteindre les 7 milliards $ pour l’année 2022.