La convention qui lie le Burkina Faso à la filiale du groupe français Sitarails doit être annulée, c’est la demande du Consortium Burkina 2050 qui a tenu sa marche à Ouagadougou pour conforter sa position sur ce partenariat.
En effet, l’entreprise française est accusée de manquements abusifs par le Consortium durant les deux derniers décennies. À cet effet, les députés sont directement interpellés par les manifestants qui ont exprimé leur colère alors que le Burkina n’a jamais rien perçu de l’exploitation du chemin de fer Abidjan-Kaya.
Partis de la gare ferroviaire, munis de banderoles, ils ont scandé des slogans demandant la résiliation de tout contrat avec le groupe Bolloré pour la gestion du chemin de fer.
« La gestion calamiteuse de Sitarail (Société internationale de transport africain par rail) doit prendre fin. Il y a des familles éprouvées, endeuillées, des enfants qui ne vont plus à l’école… Ils sont laissés à eux-mêmes » a expliqué Moutaga Traoré, le secrétaire général du syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina Faso
Quant à Djenebou Ouédraogo, qui est membre de l’association des commerçantes installées à la gare ferroviaire la compagnie française doit partir : « Que Bolloré parte ! Nous sommes fatigués ! Nos époux sont à la retraite, mais n’ont aucune pension ! Le train ne marche plus, donc plus de commerce à la gare ! Nos enfants ne vont plus à l’école ! Il n’y a plus d’argent pour payer les scolarités et pour manger ! » a-t-elle déclaré.
Une pétition est lancée afin de recueillir 15 000 signatures qui seront transmises aux députés. Selon Nestorine Sangaré, coordonnatrice Consortium Burkina 2050, le chemin de fer n’a rien rapporté au Burkina Faso depuis 27 ans.
« Nous demandons l’annulation de toutes les conventions (convention initiale et convention de concession révisée de 2016) pour les graves manquements aux obligations économiques, financières et sociales convenues avec l’État burkinabè dans la gestion du patrimoine » a-t-elle souligné ajoutant que le manifestants demandent au Parlement de veiller à ce que le gouvernement récupère la gestion du transport ferroviaire et la confie à d’autres personnes capables de maintenir la qualité du service.
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