Le Bénin finalise un projet de modernisation des transports dans le sud du pays. L’objectif de ce projet est de lutter considérablement contre la congestion routière et la pollution grandissante.

Depuis quelques années, le Bénin est engagé dans un projet de refonte des transports à Cotonou (Abomey-Calavi et Porto-Novo). La mise en place de ce plan à l’horizon 2030 vise à réduire la congestion sur les axes routiers qui sont saturés par les véhicules individuels et les motos. Deux alternatives sont envisagées : un réseau de bus et un service fluvio-langunaire.

Cette ambition du Bénin doit répondre aux besoins croissants de mobilité dans ces villes dans lesquelles le déplacement est un véritable casse-tête. Dans la réalisation de ce projet, une étape cruciale a été franchie.

La finalisation du Cadre politique de réinstallation (CPR) dévoilé par la SIRAT (Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire). Ce document organise le plan d’action sur la réinstallation et l’indemnisation des populations impactées par les travaux d’infrastructure.

Les réseaux des transports concernent le volet fluvial avec 20 bateaux-bus assurant près de 8 millions de trajets annuels d’ici à 2030 avec deux lignes majeures (Cotonou-Porto-Novo) avec 3,6 millions de passagers /an et (Calavi-Cotonou) avec 4,2 millions.

En parallèle, des réseaux routiers sont également restructurés. Le but est de réduire la dépendance aux motos et aux véhicules privés qui favorisent la saturation routière.

Au-delà de la mobilité, le projet a une portée écologique. Selon les estimations, le recours aux transports collectifs pourrait réduire les émissions de CO2 de plus de 8 000 tonnes par an à travers la limitation de l’usage des motos et des voitures.