Le Congrès américain (Sénat américain et Chambre des Représentants) vient d’adopter une proposition de loi réformant le transport maritime. L’objectif est répondre à la crise de confiance qui oppose chargeurs et transporteurs.
Ce projet de loi vise à prendre « des mesures contre les pratiques commerciales déloyales, anticoncurrentielles et probablement illégales de certains transporteurs maritimes ».
A l’origine de cette demande, des plaintes récurrentes des chargeurs américains, reprochant à neuf compagnies maritimes d’avoir privilégié les liaisons dans le sens Asie-Amérique du Nord, plus rentables.
Selon eux, rapatrier plus de conteneurs vides vers la Chine s’est fait au détriment du chargement des exportations américaines, à commencer par les céréales.
La loi interdit désormais certaines pratiques en matière de surestaries (dépassement du temps) et de frais de détention des conteneurs. La FMC (Federal Maritime Commission) peut ainsi « interdire le refus des cargaisons d’exportation si les conteneurs peuvent être chargés en toute sécurité et dans un délai raisonnable. »
Justifier la politique tarifaire
Trois compagnies européennes (CMA CGM, Maersk et Hapag-Lloyd) font l’objet d’une enquête ouverte : la commission de contrôle et de réforme du Congrès leur demande notamment de justifier leur politique tarifaire, y compris sur les surcharges, et d’expliquer les raisons de leurs bénéfices « spectaculaires ». En ne publiant pas ses résultats, MSC n’est pas visé par la procédure.
Un rapport, intitulé Lowering Prices and Leveling the Playing Field in Ocean Shipping, indique que « les grandes compagnies de fret maritime ont augmenté de 100 % les tarifs au comptant pour le transport de marchandises entre l’Asie et les États-Unis depuis janvier 2020 et de plus de 1.000 % les tarifs pour le transport de marchandises entre les États-Unis et l’Asie sur la même période ».
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