Pour l’Italie, le chemin de la rupture de l’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie passe par l’Algérie. Un nouveau contrat d’approvisionnement en gaz devrait être signé lors de la deuxième visite de Mario Draghi à Alger en moins de quatre mois.

Le Premier ministre italien, Mario Draghi (photo), a entamé ce lundi 18 juillet, une visite à Alger où il devrait notamment signer un nouveau contrat d’approvisionnement en gaz pour réduire la forte dépendance énergétique de son pays vis-à-vis de la Russie.

Signe de l’importance de cette visite, M. Draghi est accompagné de cinq ministres (Affaires étrangères, Intérieur, Justice, Transition écologique et Affaires familiales) qui doivent participer au 4^e sommet intergouvernemental Italie-Algérie.

Le Premier ministre italien qui avait déjà effectué une visite à Alger en avril dernier et les membres de son gouvernement tiendront une série d’entretiens avec leurs homologues algériens et signeront plusieurs accords de coopération, avant de rencontrer le président, Abdelmadjid Tebboune.

Le point d’orgue de la visite sera la signature d’un nouveau contrat prévoyant l’augmentation des livraisons du gaz algérien à l’Italie via le gazoduc Transmed.

Selon la presse italienne, Alger devrait fournir à Rome 6 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires en 2022, soit au total 27 milliards de mètres cubes.

En avril dernier, le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach et son homologue italien ENI avaient signé un contrat d’approvisionnement en gaz, dont les détails n’ont pas été divulgués.

Lors d’une visite d’Etat effectuée par le président algérien en Italie fin juin, les deux groupes avaient aussi signé un autre accord pour le développement de champs gaziers et le lancement d’un projet pilote de production d’hydrogène vert en Algérie.

L’Italie importe environ 95% de ses besoins en gaz naturel, dont environ 40% (29 milliards de mètres cubes) provenaient de la Russie en 2021.