L’extension du métro d’Alger jusqu’à l’aéroport Houari Boumediène a pour but de faire de la capitale un hub aérien régional, en misant sur l’intermodalité et des investissements ambitieux.

Le métro d’Alger, en service depuis plus de dix ans, est devenu un axe de mobilité essentiel dans la capitale. Il est désormais au cœur d’une nouvelle stratégie : relier directement le centre-ville à l’aéroport international Houari Boumediène.

Ce projet d’extension, dont l’état d’avancement a été présenté par le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, vise à renforcer la desserte de la plateforme aéroportuaire d’ici 2027.

Long de 9,5 kilomètres, le nouveau tronçon s’insèrera dans le réseau existant pour offrir une liaison fiable, directe et rapide vers l’aéroport. Aujourd’hui, les déplacements vers ce dernier reposent principalement sur les taxis privés et les bus de l’ETUSA, mais ces options souffrent, selon la presse locale, de retards fréquents, d’un confort limité et de temps de trajet allongés par rapport à ce que permettrait une ligne de métro.

Parallèlement à ce chantier, le gouvernement algérien investit pour doubler la capacité d’accueil de l’aéroport, passant de 10 à 20 millions de passagers par an. Ces investissements incluent la digitalisation des services, la modernisation des passerelles télescopiques et l’acquisition de nouveaux scanners.

Air Algérie est appelée à jouer un rôle central dans ce plan, avec l’appui de l’État pour intégrer 16 nouveaux avions à sa flotte, et ainsi ouvrir de nouvelles lignes vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Ce positionnement stratégique de l’Algérie comme hub régional devra cependant faire face à la concurrence de l’Égypte et du Maroc, deux pays également engagés dans de vastes programmes d’investissements aéroportuaires et de développement de l’intermodalité avec, notamment, des réseaux de métro connectés à leurs principaux aéroports.