Afrique : Une production de gaz en hausse d’ici 2030
Par Thierno DIALLO
26 février 2022 / 11:27

Au cours de cette décennie, les réserves inexploitées de gaz naturel en Afrique subsaharienne devraient être libérées. Selon une étude de Rystad Energy, la production faisant plus que doubler, passera de 1,3 million de barils équivalent pétrole par jour (bépj) en 2021 à 2,7 millions de bépj en 2030, grâce à de vastes ressources en eaux profondes non exploitées.

Tandis que la production de gaz à partir de ces champs a été minime, les développements en eaux profondes quant à eux ont joué un rôle crucial dans la production de liquides de la région à ce jour, représentant en moyenne environ 50 % de la production annuelle. Toutefois, cela devrait changer, parce que le gaz provenant des réserves en eaux profondes va connaitre un boom dans les années à venir. On va constater une hausse de la production des gisements en eaux profondes, passant de 120 000 bépj en 2021, soit 9 % de la production totale, y compris la production sur le plateau et sur terre, à 1 million de bépj, soit 38 % de la production totale.

Alors que la demande mondiale de gaz continue d’augmenter et que les pays importateurs souffrent de problèmes d’approvisionnement, les perspectives de production de la région restent prometteuses. La production en eaux profondes devrait connaitre une hausse dans les années 2030, la production de gaz faisant plus que doubler en cinq ans pour atteindre 2,1 millions de bépj d’ici 2035.

Le gaz provenant des réserves du plateau continental et des réserves terrestres va connaitre une croissance d’ici 2035 et va contribuer pour environ 46 % aux 4 millions de bépj attendus de la production totale de gaz de la région, sur la base des réserves récupérables estimées, des calendriers et des plans de développement.

En raison de l’explosion des perspectives de production, les investissements dans des installations nouvelles devraient également monter en flèche. Les dépenses d’investissement dans les nouveaux projets de gaz et de liquides dans la région ont totalisé 12 milliards de dollars en 2021, dont 8 milliards de dollars pour les développements en eau profonde. D’ici 2030, le total des investissements greenfield atteindra près de 40 milliards de dollars, dont 24 milliards pour des projets en eau profonde.

Siva Prasad, analyste principal en amont chez Rystad Energy déclare que « la production en Afrique subsaharienne devrait augmenter de manière significative dans les années à venir, avec une explosion de la production de gaz naturel en particulier. Bien qu’il y ait eu des découvertes notables sur terre, le développement des ressources offshore en eaux profondes va inaugurer une période de croissance rapide pour la région ».

La production de gaz naturel en Afrique subsaharienne a été historiquement faible, mais cela devrait changer grâce à d’importantes découvertes en eau profonde non exploitées dans des pays comme le Mozambique, l’Afrique du Sud et la Mauritanie. Les réservoirs en eaux profondes marqués au projet Area 4 LNG de TotalEnergies au Mozambique, où les trains 1 et 2 devraient entrer en production en 2028, renferment des réserves de gaz estimées à 2,3 milliards de barils équivalent pétrole (bep). Le champ de Brulpadda en Afrique du Sud, également exploité par la major française, contient 715 millions de bep, tandis que le projet de gaz naturel liquéfié flottant (FLNG) Greater Tortue Ahmeyim, exploité par BP et situé à cheval sur la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, est estimé à 300 millions de bep.

Sur les réserves récupérables potentielles actuelles en Afrique subsaharienne, environ 60 % se trouvent dans des régions en eaux profondes, dont près de 60 % de gaz. Le Mozambique domine avec 52 % du total des ressources gazières récupérables dans la région, suivi par la région maritime Sénégalo-Mauritanien avec un total de 20 % et la Tanzanie avec environ 12 %. Le Nigeria détient également d’importantes réserves de gaz récupérables qui contribueront à l’augmentation prévue de la production.

Par contre, la production de liquides de l’Afrique subsaharienne devrait passer sous la barre des 4 millions de barils par jour (bpj). Une première, depuis plus de 20 ans. Néanmoins, elle devrait se redresser d’ici 2028 et retrouvera les niveaux de 2020, soit environ 4,4 millions de bpj, d’ici la fin de la décennie. Avec une production totale d’environ 5 millions de bpj en 2035, la production de liquides devrait également augmenter dans les années 2030.

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