Au port de Durban, l’encombrement des installations continue de préoccuper autorités et acteurs portuaires. Le modèle de transport qui concentre les pré et post-acheminements sur le réseau routier a révélé ses faiblesses, et la multimodalité se présente comme la meilleure alternative.

Le chantier naval Sandock Austral Shipyards basé à Durban a annoncé l’acquisition d’une licence pour construire des barges maritimes automotrices qui seront employées au transport de conteneurs au port de Durban.

Ces engins nautiques de type feeder conçus par la société allemande Port Feeder Barge ont une capacité de charge de 168 EVP.  Équipés de leur propre grue à conteneurs, ils offrent également l’avantage de naviguer à travers les eaux intérieures.

« Durban, comme Lagos ou même Hambourg, a beaucoup de mouvements de conteneurs dans le port d’un terminal à l’autre, ce qui nécessite l’utilisation de camions.

En outre, les conteneurs doivent être transportés pour les activités de rembourrage et de décapage vers des installations hors quai qui ont souvent leur propre accès à l’eau peu profonde, mais pas de grues, ce qui entraîne un transport routier supplémentaire. 

La barge Port Feeder élimine ce problème ; ce qui réduit les congestions de trafic et les émissions de carbone », a déclaré Ulrich Malchow, un expert de la société. 

Le problème de congestion plombe les performances du port de Durban, lequel occupait dans un passé récent une position de leader dans la compétition portuaire sur tout le continent.

Le trafic connaît une constante progression, mais le transport en amont et en aval subit l’effet d’une mauvaise coordination, d’autant qu’une bonne partie des volumes est orientée vers le réseau routier en raison de l’interruption par Transnet de plusieurs offres de fret ferroviaire.

Le réseau de rails est en effet constamment vandalisé et ne permet plus de proposer des liaisons continues pour les expéditions de marchandises depuis/vers le port de Durban.