Disposant du réseau ferroviaire le plus dense du continent, l’Afrique du Sud ne parvient pourtant pas à tirer profit de cet atout important. Selon James Holley, PDG de Traxtion, seulement un tiers des 36 000 km de rails dont dispose le pays est actuellement exploité.

La Passenger Rail Agency of South Africa (PRASA), entreprise publique en charge du transport ferroviaire de passagers, recevra un financement de 13,5 milliards de rands (environ 859 millions $) durant l’exercice budgétaire 2024-2025 pour rétablir les services ferroviaires dans plusieurs banlieues.

Présentant le budget annuel de son département au Parlement, le ministre des Transports, Fikile Mbalula a fait savoir qu’une partie des fonds sera utilisée pour rénover les autocars, ainsi que pour financer le programme de renouvellement de la flotte de matériel roulant de l’agence, la signalisation, la sécurité et d’autres projets d’immobilisations.

C’est donc une dotation supplémentaire de près d’un milliard de rands qui s’observe sur le budget de 2024-2024 comparé aux 12,6 milliards de rands approuvé en 2022-2023.

L’augmentation se justifie par l’envergure des réparations à faire et le chronogramme que s’est fixé la PRASA, à savoir décembre 2022, pour relancer les services ferroviaires sur les corridors prioritaires identifiés.

En Afrique du Sud, le vandalisme et l’occupation anarchique des périmètres des installations ferroviaires sont devenus de vrais obstacles pour l’exploitation normale du transport ferroviaire, occasionnant la fermeture de plusieurs corridors.

Le mal a non seulement affecté les services ferroviaires de passagers, mais aussi le transport de marchandises avec son lot d’impacts négatifs sur les activités portuaires, l’exploitation minière et la fluidité de la circulation.