Le gouvernement sud-africain va lancer au mois d’août 2025 un appel aux capitaux privés. Le but est de rénover et d’étendre son réseau ferroviaire pour l’amélioration de la performance du secteur tout en réduisant la dépendance à l’État.

L’Afrique du Sud, à travers le ministère des Transports, prévoit de solliciter les investisseurs privés dès août 2024 pour moderniser et développer son infrastructure ferroviaire. Cette initiative entre dans le cadre d’une stratégie élargie pour la dynamisation du secteur.

Le gouvernement souhaite ainsi améliorer l’efficacité du transport de marchandises et de passagers, essentiel pour l’économie nationale.

Le réseau ferroviaire sud-africain, géré par Transnet, souffre d’un manque d’entretien et de capacités. Ce qui affecte notamment les exportations minières. Les retards et les pannes fréquents pèsent sur la compétitivité du pays.

L’implication du privé vise à pallier ces problèmes en attirant des compétences techniques et des fonds nécessaires à la rénovation des infrastructures vieillissantes. Selon les autorités, seulement un tiers des près de 21000 km que représente le réseau ferré national est actuellement en exploitation.

Récemment, une étude du Bureau for Food and Agricultural Policy (BFAP) a révélé que le manque à gagner causé par l’inefficacité de la chaine logistique à l’industrie des agrumes en Afrique du Sud s’élève à 5,27 milliards de rands (environ 290 millions USD).

« La disponibilité limitée des ressources de l’État pour financer le développement des infrastructures et résorber les retards a intensifié ces défis, limitant fortement la capacité des entités publiques à remplir leurs mandats essentiels » a déclaré Barbara Creecy, ministre des Transports.

L’appel d’offres va concerner la maintenance, l’exploitation et l’extension des lignes existantes, avec des partenariats public-privé (PPP) privilégiés. Les corridors logistiques clés, comme celui reliant Johannesburg à Durban, seront prioritaires pour relancer l’activité économique.

Des garanties réglementaires devraient rassurer les investisseurs. Si ce projet pourrait redynamiser le secteur, sa réussite dépendra de la transparence des procédures et de la rentabilité assurée aux partenaires privés.