Consciente de son importance dans les échanges transfrontaliers de certains voisins enclavés, Désormais la Tanzanie compte pleinement tirer profit de sa position géographique. Le pays ne lésine pas sur les moyens pour développer son réseau ferré, pour un accès plus direct.
Une ligne ferroviaire de 282 km qui va relier les deux États d’Afrique de l’Est va être construite dans un délai qui reste encore à déterminer. La mise en œuvre de ce projet de grande envergure sera rendue possible grâce à un accord de principe entre la Tanzanie et le Burundi.
Il faut souligner que l’infrastructure s’étendra de la ville d’Uvinza dans l’ouest de la Tanzanie à la capitale burundaise, Gitega.
« la Tanzanie va construire 156 km de rail allant d’Uvinza à Malagarasi, tandis que le Burundi en construira 126 km jusqu’à Gitega. Selon le communiqué, le développement de ce réseau nécessitera un investissement d’environ 900 millions $ » a indiqué le ministre tanzanien des Finances, Mwigulu Nchemba dans un communiqué .
« Le ministre des Finances du Burundi et moi-même commençons à chercher des domaines où nous pouvons collecter des fonds pour mettre en œuvre ce projet », a-t-il déclaré.
Pour rappel, ce projet qui fait partie intégrante d’une feuille de route nationale dans le domaine ferroviaire, a comme objectif de construire un réseau à écartement standard allant du port de Dar es Salaam vers l’arrière-pays l’Afrique orientale et australe. Notamment des pays tels que le Burundi, la RD Congo, la Zambie, le Rwanda et l’Ouganda.
La première phase de projet consiste en un linéaire de 1 219 km, scindé en 5 lots. Le dernier de ces lots a été adjugé le 28 décembre 2021 au groupe turc Yapı Merkezi, qui exécute déjà les deux premiers lots.
Le port de Dar es Salaam qui est idéalement positionné sur l’océan indien est actuellement considéré comme la 2ème plus importante porte d’entrée de l’Afrique de l’Est, après le port de Mombasa (Kenya).
La matérialisation de ce projet et son développement permettra au Burundi de fournir un accès plus direct à l’océan pour exporter davantage ses productions minières et agricoles (notamment le café, le thé, le coton et les cultures vivrières). Il faut aussi souligner que le projet permettra au pays qui dispose de gisements de terres rares de libérer son potentiel minier.
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