L’ouverture des frontières en Afrique est incarnée par les nombreux corridors de transport, véritables supports de libéralisation, d’intégration et d’ouverture des économies africaines. Trois grands corridors régionaux, structurants et intégrateurs ne manqueront pas de changer la physionomie des infrastructures logistiques de plusieurs pays. Si certains de ces projets n’en sont qu’à leur début, d’autres en revanche sont bien avancés.
Introduction aux corridors de transport : L’Afrique mise sur des corridors de transport pour stimuler l’intégration économique et renforcer les échanges intra-africains. Ces projets visent à pallier le déficit en infrastructures logistiques, en particulier en Afrique subsaharienne, afin de faciliter l’import-export.
Corridor Lapsset : Lancé en 2012, ce mégaprojet relie le Kenya à l’Éthiopie et au Sud Soudan via des infrastructures variées : port de Lamu, chemins de fer, autoroutes, oléoducs et aéroports. Le port de Lamu est une pièce maîtresse de ce corridor, visant à transformer le Kenya en un hub logistique pour l’Afrique de l’Est.
Détails du projet Lapsset : Le corridor comprend une voie ferrée de 2 500 km et plusieurs autoroutes dépendant des grandes villes de la région. À terme, il vise une intégration plus large avec l’Afrique de l’Ouest. Le coût total du projet s’élève à 25 milliards de dollars.
Corridor ferroviaire de Lobito : Ce corridor relie le port de Lobito en Angola à la RDC et à la Zambie. Destiné au transport des minéraux comme le cuivre et le cobalt, il devrait révolutionner la logistique en particulier les coûts et les délais de transport, tout en stimulant l’économie régionale.
Avancées du corridor de Lobito : La ligne ferroviaire est partiellement opérationnelle depuis 2019, avec un projet de prolongation jusqu’en Zambie. Le coût du projet est de 2,3 milliards de dollars, financés par divers partenaires internationaux, notamment les États-Unis et l’UE.
Corridor autoroutier Abidjan-Lagos : Ce projet reliera cinq pays d’Afrique de l’Ouest sur 1 081 km d’autoroute. Une fois achevé, il facilitera la libre circulation des biens et des personnes, tout en constituant un maillon essentiel pour l’intégration économique sous-régionale, avec un coût évalué à 15,6 milliards de dollars.
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