Réunis à Casablanca, au Salon Logisme, les opérateurs de la logistique et du transport ont échangé sur les problématiques actuelles et partagé leurs expériences. L’objectif étant de consolider la résilience et la compétitivité des supply chains marocaines et régionales.
Ouverte ce mardi 5 juin 2022, à Casablanca, la 9e édition du Salon international du transport et de la logistique pour l’Afrique et la Méditerranée (Logismed) avait comme thème : « La digitalisation, une simple évolution ou une nécessaire révolution dans un monde VUCA ( (Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu)».
Dans un monde caractérisé par une instabilité accrue, incertitude, complexité et ambiguïté, où les pressions ne cessent de croître sur les opérateurs du transport et de la logistique et où les chaînes de distribution et d’approvisionnement sont affectées par les pressions de deux crises consécutives, causant des disruptions et des pénuries à travers le globe, la recherche de solutions innovantes devient une nécessité.
Ce fut une opportunité pour ces dirigeants de sociétés et experts du domaine de se rencontrer pour réfléchir ensemble autour des questions urgentes imposées par le contexte actuel, et examiner les solutions offertes par les nouvelles technologies digitales.
Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique a déclaré à l’ouverture de Logismed que « la complexité est croissante de par la multiplication des opérations et l’accélération des cycles. De nouveaux facteurs apparaissent tels que les contraintes environnementales et sociétales.
Les projets et les stratégies doivent changer rapidement pour tenter de s’adapter à la relativité des situations et à l’incertitude croissante. Nous devons tous apprendre à penser digital pour adopter des comportements agiles ». Par ailleurs il ajoute : « dans ce contexte clairement VUCA, nous devons interroger nos stratégies logistiques à l’échelle des entreprises comme à l’échelle nationale.
L’enjeu aujourd’hui c’est de poursuivre et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie logistique tout en l’adaptant à un monde VUCA ».
En effet, les acteurs du transport et de la logistique doivent désormais relever un enjeu majeur à savoir : assurer la viabilité des supply chains, renforcer leur résilience et surtout les moderniser en intégrant de nouveaux modes de gestion et d’emploi.
Le président du Salon Logismed, Ali Berrada a souligné ans son mot d’ouverture « qu’aujourd’hui, notre secteur est impacté, et pour un certain temps, par les bouleversements géopolitiques en cours, et vous les connaissez (les événements sur fond de guerre russo-ukrainienne, la crise sur les approvisionnements, la crise sur les matières premières, les pénuries de matières premières, l’inflation, les défis environnementaux…).
Les prochains mois s’annoncent particulièrement incertains, et du coup, ce manque de visibilité sur l’avenir nous oblige à nous dire que nous avons grand intérêt à avoir un secteur performant. Un pays sans une logistique performante, sans prestataires performants est un pays qui ne peut ni être compétitif ni attirer des investisseurs ».
Et ce défi, à ce qu’il paraît, doit et ne peut être relevé qu’à travers une transformation profonde du secteur, et qui soit axée autour de la digitalisation.
Comme l’a noté le président du Salon Logismed : « Il n’y a rien d’étonnant à ce que la digitalisation se retrouve, aujourd’hui, au cœur de tous les projets de transformation supply chain. Les principales promesses sont telles qu’il serait dommage de s’en priver : rapidité d’exécution, efficacité opérationnelle, capacité à automatiser certaines tâches, visibilité de bout en bout et en temps réel qui donne à tous les acteurs de la chaîne des moyens supplémentaires d’agir et de réagir rapidement face aux aléas ».
À cet effet, comme l’a précisé le ministre au début de l’événement, « il ne s’agit pas seulement de corriger les dysfonctionnements constatés mais aussi d’instaurer une transformation réelle des acteurs qui doivent tous se digitaliser ». Bien que le focus ait été mis sur la digitalisation, cette édition a aussi été une opportunité d’aborder d’autres tquestions stratégiques, notamment, la décarbonation et l’investissement.
De ce fait, elle met les Centres Régionaux d’Investissement (CRI) à l’honneur. Comme l’a expliqué M. Berrada, la participation des CRI illustre de la maturité et de la conviction de ces institutions publiques quant à l’importance de l’enjeu logistique comme levier de création d’emplois et de la valeur.
Le salon organisé sous l’égide du ministère du Transport et de la Logistique, en partenariat avec l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) constitue également un espace de networking qui se veut un espace d’échange dédié, durant les 3 jours, aux rencontres et contacts B2B entre exposants et chargeurs.
L’objectif est de connecter les différents acteurs du secteur et créer une opportunité et des conditions favorables pour développer des relations de business et de partenariat.
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