Pour certains pays africains (le Sénégal, l’Angola, l’Ouganda et la Tanzanie), 2025 s’annonce cruciale. Ces pays producteurs de gaz et de pétrole devront concilier réformes fiscales, attractivités des investisseurs et défis environnementaux. Ces pays, sous les projecteurs, devront faire face à de sérieux défis liés à la gestion des ressources.
En 2025, les pays africains producteurs d’hydrocarbures, dont l’Angola, le Sénégal, l’Ouganda et la Tanzanie, verront des changements sur leurs régimes fiscaux qui seront mis à l’épreuve. Ces réformes vont porter essentiellement sur la stimulation de l’exploration et de la production. Ceci en assurant une redistribution rationnelle des ressources.
Cependant, ces nations devront allier les politiques d’attractivité des investisseurs étrangers tout en préservant leurs recettes fiscales, selon une étude du cabinet Wood Mackenzie intitulée « Global Upstream Fiscal Systems ».
Elle informe qu’une menace risque de peser sur ces pays avec un regain de protectionnisme énergétique à l’échelle mondiale. Cette posture de certains États pourra compliquer la donne avec des tarifs douaniers et des ajustements carbone aux frontières qui risquent également d’augmenter les coûts et de défavoriser les projets.
L’Angola, en particulier, sera un cas unique en 2025. Après avoir assoupli ses redevances et taxes sur les champs marginaux en 2024, le pays lancera un cycle d’appels d’offres très attendu pour relancer une exploration en difficulté.
Le Sénégal, quant à lui, devra jongler avec la renégociation de ses anciens contrats de partage de production, jugés défavorables par le pouvoir en place, tout en évitant de décourager les investisseurs. En Ouganda et en Tanzanie, les prochains cycles d’appels d’offres seront scrutés pour leur capacité à attirer des investissements grâce à des termes fiscaux révisés et plus compétitifs.
À côté de l’exploration et de la production, un autre défi majeur se présente : le démantèlement des installations pétrolières et gazières en fin de vie. Avec une augmentation attendue des coûts mondiaux de démantèlement, les gouvernements africains devront négocier des arrangements spécifiques avec les opérateurs pour alléger les dépenses sur le contribuable.
Ces discussions seront sûrement ardues, car elles touchent à la fois à la responsabilité environnementale et à la viabilité financière des projets.
Enfin, les pressions environnementales et climatiques s’intensifieront en 2025. Des mécanismes comme l’ajustement carbone aux frontières de l’UE et une éventuelle taxe sur les émissions de méthane aux États-Unis pourraient impacter les exportations africaines.
Les pays producteurs devront donc trouver un équilibre entre leurs besoins économiques à court terme et les impératifs de la transition énergétique. Cette année charnière mettra en lumière leur capacité à adapter leurs politiques fiscales et réglementaires pour rester compétitifs dans un paysage énergétique en pleine mutation.
0 commentaires